Repêché de la liste d'attente J-1 après-midi

Inscrit en début de liste d'attente, ma participation était improbable. J'ai été repêché vendredi 4 août à 16H suite à un désistement. Merci les téléphones portables !

Ma préparation est donc succinte, heureusement Serge me donne toutes les infos : tente et duvet, mais pas de casserole.

Amiens : que de beau monde !

Samedi 5 août 2006. Départ de Meaux pour Amiens via Compiègne, avec les amis Serge et Geneviève, Zoubir, François et Rémy, accompagnés par Thierry, Christian, Didier et Geoffroy (y a du monde au Veliplane !). La radio de Didier émet faiblement, mais Serge fait relais et le contrôle à Meaux les laisse finalement partir. A Compiègne nous cueillons Patrick en son fief, le café est bienvenu. Vertical Montdidier nous dialoguons avec Assad qui fait de superbes PTS avec un trois axes. A Amiens, le programme de la journée est de s'inscrire et copiner, par exemple en faisant ses premières queues ! L'inscription est un joyeux bazar sympathique, de toutes façons on n'est pas aux pièces !

Les hôtes picards régalent la caravane de 280 personnes avec brio et gentillesse : chez Air Flash on est bien reçu !

Amiens-Sedan-Dijon : vent dans le dos

Dimanche 6 août 2006. C'est le départ du tour. Météo favorable et vent dans le dos tout du long ! Je me suis inscrit à la compétition interne, mais peine sur les premières épreuves : je n'ai pas de carte, je navigue au doigt sur la photocopie et ne parviens pas à caler le défilement de mon doigt avec ma vitesse air :-(. Quant aux précisions d'atterrissage, je touche constament trop tôt :-(. Je progresse après Montpezat. Heureusement Serge défend brillament l'honneur parisien !

Sedan : nous sommes chez François (et Jéro), belle base, grand hangar neuf payé par une collectivité. Des ulmistes hollandais y viennent séjourner pour profiter des installations et de la réglementation ULM française. Un 3 axes se retourne en fin de roulage, sans doute en voulant franchir un fossé entre 2 pistes. Heureusement, aucun bobo sérieux ne viendra ternir ce tour à notre connaissance. J'ai l'occasion de sympatiser avec quelques "jeunes" du tour, qui font les garçons de piste quand ils ne volent pas.

Touch sur l'accueillante base ULM de Fains Véel (LF5525), puis Dijon-Darois. Le vent est soutenu, un appareil endommage son train au posé. Le rituel du bivouac s'installe : aller chercher le sac dans le semi-remorque, dresser la tente, aile à terre, essence, repas. Le discours du conseiller municipal de Darois est fort édifiant sur l'histoire aéronautique locale (très riche) : bravo Darois. Je visite les locaux de Cosmos, que Renaud Guy nous présente sympathiquement : stocks, four, sous-ensembles déjà assemblés, machines en révision, l'atelier moderne est là. Je m'endors sans problème !

Dijon-Bellegarde-La tour du pin : privés de nougat

Lundi 07 août 2006. Navigation hors Week-end : attention aux zones actives. Jack Krine ne fait pas la nav à notre place, ses consignes sont assez générales : à nous de regarder les fréquences, cartes VAC et détails de navigation. Le tour a une fréquence radio en propre.

Dijon Darois-Bellegarde : agréable branche, je ratisse la carte dans l'épreuve de nav, croisant même Rémy dans le sens opposé. Bellegarde est un aérodrome que j'apprécie beaucoup : Michel a toujours le sourire, du café, l'Internet et du SP 95. De plus il est avion et ULM : ici pas de sectarisme. Sans doute un peu turbulent par régime thermique, mais la piste est longue. L'ami Geoffroy quikiste de Dreux/Cordobod vient nous saluer en voisin, avec son beau bermudas.

La horde écrase les plate-bandes, nous voyons voler un bel autogyre (j'imagine celui d'Alain d'ULM Europe), mais le départ est remis pour cause de mistral à Montélimar. Deux avant-gardistes sont envoyés pour tester l'atterro là bas qui s'avère trop rock'n roll. Louis et Jean-Marc nous accueilleront inopinément à la Tour du Pin, merci et bravo. Comme chacun se languissait au sol la meute part groupée. Le saut du Rhône est très beau c'est une superbe étape. Comme la branche est très courte, les ULM arrivent par paquets, et Michèle notre top contrôleuse doit appliquer ses connaissances sur le management du stress : "relax, vous n'êtes pas pressés, toi le bleu, remets les gaz, relax, que vous êtes beaux comme cela en ballet, relax". Françoise qui a du trop ralentir en finale fait un dur qui nécessitera une révision sérieuse.

Les camions nous rejoignent à la nuit tombée, tout le monde est très content. Le club semble très dynamique et sympathique. Samir le champion nous rejoint pour la soirée.

La Tour du pin-Millau-Montpezat : Mistral gagnant

Mardi 08 août 2006, Lever tôt, le programme est de rallier Millau en direct. Attention le mistral souffle, à bon entendeur...

Je prends pour la première fois la vallée du Rhône en vol et suis très heureux. Temps clair, vent dans le dos, laminaire, d'après le GPS il doit y avoir pas mal de vent, je tire pour voir, ouah, 224 km/h au GPS, donc autour de 50 km/h de vent ! En rentrant sur le massif central au niveau de l'Ardèche, les effets dynamiques du vent sur les reliefs donnent un air très brassé. De plus une zone militaire qui était inactive ouvre, avec plein de petits ULMs en dedans ! Les commentaires radio sur la fréquence du tour reflètent quelques émotions 'untel s'est dérouté, un pendulaire s'est retourné sur la piste d'Aubenas, la fréquence du tour ULM coïncide avec une f'réquence de zone militaire, qui n'en peut plus de nos tirades, etc.." Le Quik passe sans encombre, une seule fois mes fesses décollent du siège (à peine). Je m'applique à passer sur les flancs au vent, pour profiter d'ascendances plutôt que de dégueulantes. Les Cévennes sont un peu plus calmes, mais couvertes et souvent peu vachables. Vers Florac l'Aveyron(?) forme d'impressionnants canyons. A Millau le vent est dans l'axe, ça pose cool. Je sens qu'on est pas prêt de repartir, car la troupe va mettre du temps à rallier. J'économise ma ration (sandwich et dessert distribué le matin à chaque équipage). Félicitation à la restauration ambulante du tour, bon et souriant.

En effet les arrivées s'effilochent. Dans une turbulence l'appareil photo de François a décollé si haut au dessus de sa tête que la lanière tour du cou est devenue sans objet et l'appareil est parti dans l'hélice. Pale foutue mais hélice non déséquilibrée, le pendulaire a pu rallier Millau. Les amis locaux viennent saluer ; les familles de Serge et Rémy passent. Sur la photo, Rémy avec sa grand mère.

Ca souffle fort au sol, miss DGAC est sur le qui vive avec tous ces ULMs éparpillés dans la nature à tutoyer les contrôleurs aériens sur un quart du territoire national..Le radiateur de Jean-Marie a rencontré son hélice dont un bout a traversé l'aile, il se vache mais son pendulaire ne pourra plus échapper à la révision des 1000 heures. Avec cette météo, les épreuves sportives ont été annulées, au fond le sport était pour tout le monde. Je sympathise avec les AirCré du nord, Robert ainsi que Philippe et son papa, qui représentent ULM Technologie sur le tour Ce jour là Millau est agréable mais sans plus : vent et caillasses règnent en maîtres.

Enfin la caravane s'ébroue, "d'ici 80 km le vent tombe". Difficile à croire mais on y va. Pourtant c'est vrai, et le paysage s'adoucit au fil de la branche. L'arrivée à Montpezat se fait en air calme, sous le soleil ! ! Superbe base, je me suis même baigné dans l'étang. A 100 m du seuil de piste (côté installations) un léger trou peut faire rebondir, ainsi que le remarquera M71.

Montpezat : halte délicieuse au pays du pruneau

Mercredi 9 août 2006. Journée de repos à Montpezat, concerts le soir, visiteurs d'ulmistes, bar sympa. En plus il fait beau ! Chacun fait ses petits bricolages j'achète la visière dernière version pour mon casque Lynx. Vols locaux.

Montpezat-Jonzac-Couhé : mer belle

Jeudi 10 août 2006. On reprend le programme, la météo est bonne. La compétition repart. Je fais enfin un bon score sur l'épreuve de navigation. A Jonzac, le célèbre listard Sylvain est venu saluer avec son fils. Moi qui l'imaginais grand et maigre ! L'après-midi plusieurs dont bibi choisissent de passer par la mer. Jean-Marie le souriant m'accompagne en passager pour cette belle branche cotière.

Nous sommes bien accueillis à Couhé Vérac où nous croisons un groupe d'autogires espagnols.

Couhé-Levroux-Mondreville : frimas et pluie

Vendredi 11 août 2006.Le mauvais temps revient. Nous annulons Le Mans (sauf Carl le baroudeur) et faisons étape du midi à Levroux.

Amusement de se dérouter pour fuir les grains, et chercher une ouverture dans le rideau de pluie. "Si on doit fuir, viser la clarté" dixit Jack.

Nous arrivons tôt et affalons les voiles. Vite au bar. Le lendemain météo dégradée et prévision atroce pour le dimanche me font sagement rentrer à l'écurie, à 1 heure de vol avec Rémy. Nous zigzagons entre les grains et nous posons à Meaux "juste à temps" pour éviter la douche.

Le tour s'arrête là, je sèche le banquet à Amiens, car la famille m'attend samedi soir.

Merci à la FFPLUM, et à tous les intervenants, bravo ! Je recommande cette expérience, amicale et instructive.